Comparés au savoir rationnel, les mondes que met à jour l'imagination nous semblent bien souvent de l'ordre de la philosophie ou de la métaphysique, et pourtant les phantasmes surgis de l'inconscient ou du subconscient présentent fréquemment le caractère essentiel de précéder la science et de se voir cautionner par elle, dans le temps.

C'est en se confrontant sans cesse à ce gouffre infini d'énigmes qu'ouvre notre entendement en crise que Wyrs élabore ces peintures qui ne sont en rien de simples illustrations de la science-fiction, mais dont chaque toile nous offre une vision arrachée aux confins du cosmos.

Car Wyrs demeure persuadé que c'est aux tréfonds de lui-même qu'il peut entrevoir ces lieux où la psyché ouvre sur la Totalité et qu'à travers l'onirisme il établira un contact permanent avec les profondeurs de l'univers.

Voici une oeuvre qui dépasse de beaucoup le simple fait pictural. Il s'agit là d'une réflexion sur le monde, dans laquelle la découverte de ce dernier correspond en tous points à la découverte de nous-même.

La vision interdimensionelle que nous propose Wyrs est de celles qui attendent l'homme de demain. Son oeuvre ? Une présence du futur, préfiguration de l'être sidéral dans laquelle l'humanité, la planète et la vie font les premiers pas, au seuil d'un colossal secret.